Proposition de stage au Musée national Fernand Léger
Les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes regroupent le musée national Fernand Léger à Biot, le musée national Marc Chagall à Nice et le musée national Pablo Picasso La guerre et la paix à Vallauris. 
Contenu du stage
Sous la direction de Diana Gay et avec le soutien de l’équipe du musée national Fernand Léger, l’objectif du stage à Biot est le suivant :
– participation à la recherche documentaire concernant les artistes et les œuvres qui seront présentés dans le cadre de l’exposition
– assistance pour la préparation de la programmation culturelle
– en fonction de l’actualité, possibilité d’assister également l’équipe concernant d’autres activités (collection, exposition).
Compétences requises
Etudiant(e) en bac + 3 minimum (histoire de l’art et de l’architecture, documentation)
Nécessité d’une convention de stage avec l’organisme de formation de l’étudiant(e)
Etre autonome en matière de transport (permis B et véhicule souhaitable)
Langues étrangères souhaitées (anglais notamment)
En application de la loi du 10 juillet 2014 complétée par le décret du 27 novembre 2014,
les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes accordent pour les stages excédant deux mois une gratification fixée sur un plafond horaire de la sécurité sociale.
Renseignements et candidature
Diana Gay, conservatrice du patrimoine au musée national Fernand Léger
Adresse : Chemin du Val de Pôme 06410 Biot
Courriel : diana.gay @ culture.gouv.fr Téléphone: 04 93 53 89 49
Présentation du musée : http://www.musees-nationaux-alpesmaritimes.fr/fleger/
Présentation de l’exposition
Durant l’été 1954 est organisée à Biot par le Groupe Espace l’exposition à ciel ouvert Architecture Formes Couleur. Pour ces artistes, architectes et ingénieurs, elle fut l’occasion d’exposer des œuvres incarnant “la présence fondamentale de la plastique” à laquelle l’humanité a droit. Le musée Léger possède ainsi les deux peintures en fibrociment exposées par le peintre à cette occasion et données en 1967 à l’Etat par Nadia Léger et Georges Bauquier.
Fondée par André Bloc et Felix Del Marle en 1951, l’association Groupe Espace souhaite dépasser la scission traditionnelle entre architecture, peinture et sculpture afin d’aboutir à l’unité de l’art. Publié dans L’Architecture d’Aujourd’hui, le manifeste souligne également la lente mais nécessaire progression de cet idéal au travers d’expériences audacieuses. L’exposition en plein à Biot constitue donc une tentative courageuse de concrétiser cette ambition. Le groupe revendique la recherche “d’une collaboration concrète des architectes, peintres, sculpteurs, plasticiens”, rejetant une pratique théorique ou personnelle. Les créations de ses membres doivent permettre à tous d’accéder à un meilleur cadre de vie afin de favoriser “l’harmonieux développement de toutes les activités humaines”. Après les ravages de la Seconde guerre mondiale et le début de la Reconstruction, cette association prolonge l’utopie moderniste de la première moitié du XXe siècle incluant celle du mouvement hollandais De Stijl, du Bauhaus allemand, du Constructivisme russe et de l’Union des Artistes Modernes (UAM), créée à Paris en 1929 et à laquelle le président du Groupe Espace, André Bloc et son vice-président Fernand Léger, appartiennent également. A la recherche d’une nouvelle monumentalité, l’association expose entre 1951 et 1954 au sein du Salon des Réalités Nouvelles et s’attache essentiellement aux rapports entre art et architecture. Elle revendique la prise en compte des émotions collectives exprimées par les habitants et non uniquement la satisfaction de leurs besoins fonctionnels. Pragmatique, elle espère bénéficier de commandes importantes en pleine ébullition urbanistique après la guerre. L’association s’intéresse également aux nouveaux matériaux de création en raison de leur coût et de leur intérêt plastique. Une seconde exposition en plein air est organisée durant l’été 1955 au Parc national de Saint-Cloud mais d’ultimes scissions mettent à l’épreuve cette tentative de synthèse nationale des arts. En 1956, André Bloc cède la présidence à Georges Breuil afin de mener ses propres recherches et décède accidentellement en 1966. Le groupe Espace se développe cependant à l’étranger, notamment en Grande-Bretagne, en Italie, en Suède ou en Suisse.
Autour d’œuvres de Fernand Léger conservées dans la collection du musée national à Biot seront exposés de nombreux artistes (membres ou invités) pratiquant des techniques variées et ayant participé à cet événement azuréen de l’été 1954 (André Bloc, Alberto Magnelli, Sonia Delaunay, Jean Gorin, Jean Arp, Morice Lipsi, Félix Del Marle et Servanes, André Bruyère, Nicolas Schöffer, Berto Lardera, Robert Jacobsen, Bernard Zehrfuss, Victor Vasarely, André Bruyère, Bernard Zehrfuss, Jean Gorin, Etienne Béothy, Jean Dewasne …). En se basant sur l’étude de cet événement inédit sur la Côte d’Azur ainsi que, via le catalogue, certains projets tels celui pour les usines Renault à Flins, la Maison de la Tunisie à la Cité universitaire de Paris, l’hôpital mémorial France/Etats-Unis à Saint-Lô ou l’université de Caracas, l’exposition du musée Léger tentera de dresser un bilan de cette unité de l’art à laquelle ce groupe aspirait. Elle permettra également de contextualiser l’esthétique monumentale de Fernand Léger et de mieux appréhender la réalité des commandes qu’il a reçues.
